Réalisé par : Peter Fleishmann
Avec : Martin Sperr, Angela Winkler, Hannah Shygulla, Maria Stadler....
Durée : 1h22
Note Imdb : 7,4
Genre : Drame
Qualité : Dvdrip mkv dual audio + stfr
Le Contexte
L’acharnement d’un village contre un jeune homosexuel dans l’Allemagne de 1969. Un classique quasi documentaire qui sait faire son effet quand il s’agit de révolter les mentalités.
Mon Avis
Tout simplement un électrochoc pour l'époque mais encore aujourd'hui dont l'impact est toujours d'actualité. Je connaissais de la filmographie de l'allemand "Peter Fleishmann" seulement deux films : l'excellent film catastrophe "La maladie de Hambourg" et l'intéressant film de SF : "Un dieu rebelle".
Force est de constater qu'avec "Scènes de chasse en Bavière", il signe là une oeuvre coup de poing sur l'homophobie et les conséquences parfois désastreuses que cela peut engendrer au sein d'une communauté paysanne ou tous se connaissent sur le bout des ongles !
Filmé dans un style quasi documentaire, au réalisme bluffant (le choix du noir et blanc y est d'ailleurs pour beaucoup), on assiste de fil en aiguille aux pires instincts de la bassesse humaine qui n'accepte pas la différence, surtout au travers d'une époque ou les mœurs sexuelles ou plutôt ses orientations, étaient encore loin de faire partie intégrante de la société rurale.
Le récit décrit, prend pour canevas un petit village de Bavière dont le retour au pays d'un fils auprès de sa mère crée rapidement des tensions, à cause de son récent passé de prisonnier ayant purgé une peine pour son homosexualité.
Dans ce cadre champêtre, ou les habitants on vite fait de faire tourner les rumeurs, il ne tardera pas à émerger un sentiment de malaise à la seule vue de cet homme qui représente à leurs yeux un danger pour leurs propres enfants. Avec un sens du détail juste, constaté à travers les changements d'attitudes des uns et des autres, notamment dans l'autopsie des mentalités, et cependant sans porter de jugement de valeur, le réalisateur porte un regard lucide sur une réalité qui fait froid dans le dos.
Certaines scènes du film sont vraiment dur et choquantes, pas seulement au regard du déchaînement de violence finale, mais aussi par rapport à l'analyse des faits qui se déroulent devant vos yeux comme une spirale de moqueries, de distance volontaire sans même vouloir connaître ce que le jeune homme en question ressent.
Un retour de 100 ans en arrière, ou les mœurs paysannes n'ont pas évolué, trop éloigné de la vie urbaine, ayant perdu tout sens moral et n'écoutant que leur vérité.
Un film indispensable donc, une mise en abîme de l'ordre social, qui vous montre un chapitre nihiliste de l'humanité face à une sexualité qu'elle définit comme contre nature, et qu'elle refuse de comprendre...
Pour une tonalité plus réaliste, je vous conseille en priorité de voir la vo allemande sous titrée, bien plus percutante...
Merci de vos nombreux commentaires en retour....
Lien Dvdrip mkv dual audio (Français+allemand) + stfr (bonne qualité) :
http://uptobox.com/5euy8k8clnqk
Bravo un film saisissant, je ne connaissais que le titre pas le sujet je viens de le découvrir , on s'croirait encore a cette époque....pas seulement sur les différences sexuelles mais sut tout, l'ambiance globale....j'ai l'impression que l'an 2000 ne veut plus rien il n'y' a ni tolérance...ni intolérance....juste de l'ignorance sur tout et en même temps une ambiance étouffante de non dit, on a l'impression que tout est désordre et faux...c vrai qu'il n'y a plus d'Amour....Bravo pour ce chef d'œuvre, inconnu
RépondreSupprimerAcceptez que les gens soient différents de nous ! Pas si évident que cela encore aujourd’hui. Il faut lire les commentaires de certains sur la toile. Tout le monde est unique, mais on insiste pour nous formater dans la même direction. Vous imaginez dans les années 60 !
RépondreSupprimerJ’ai bien hâte de visionner ce long-métrage ! Merci Atreyu, pour ces films qui nous instruisent de certaines réalités !
Un film coup de poing ! Merci d"avance
RépondreSupprimerSylfou
peter Fleischmann a également réalisé en 1975 un bon LA FAILLE, film d'espionnage politique avec Ugo Tognazzi et Michel Piccoli.
RépondreSupprimermerci pour l'info, jamais vu cette "Faille" il me semble qu'il a déja été posté quelquepart.
SupprimerInconnu pour ma part si ce n'est le titre ; même Peter Fleishmann ne me dit pas grand chose , merci pour la découverte
RépondreSupprimer"La maladie de Hambourg" le verra t'on proposé ici un jour ?
slt marcel, pour "la maladie de Hambourg" tu le trouveras déja disponible ici : http://muaddib-sci-fi.blogspot.fr/2011/10/la-maladie-de-hambourg-die-hamburger.html#more
Supprimerdepche toi car il ne reste plus qu'un hébergeur valide !
Un pendant social à la Nuit des morts vivants avec choc émotionnel en prime ?
RépondreSupprimerUn film à message qui a secoué les consciences de son pays en son temps ?
Que demander de mieux en ces temps d'uniformité ?!
Merci et rendez-vous, peut-être avec du temps, pour un avis !
Mais en attendant, merci !
merci Tinterora, je serai ravi de lire ton avis critique sur ce film je suis sur que tu as une analyse tres juste a transmettre de ton coté.
SupprimerJ'aime beaucoup ce film. J'aime aussi les autres Peter Fleischmann, bien que ses budgets m'ont toujours eu l'air d'aller décroissants avec les années. Sauf pour "Un dieu rebelle" qui était presque un blockbuster avec plusieurs co-productions européennes.
RépondreSupprimerTres beau film en effet!
RépondreSupprimerLe genre d'œuvre qui marque et que l'on oublie pas!
Merci atreyu!
j'ai découvert ce film en 73, au ciné-club de la 2 eme chaine, présenté à l'époque par Claude-Jean Philippe, qui m'a fait découvrir quelques films que je n'avais pas l'âge de voir en salles, à l'époque, à l'âge où la sexualité nous interroge. Le film m'avait largement perturbé et fait l'effet d'une gifle. Et si la société s'efforce à afficher des signes d’apaisement et d'évolution positive (le pacs, le mariage pour tous), d'autres signes nous montrent que ce n'est pas encore gagné... un coup d'épée dans l'eau, alors? Malheureusement, ce type de films, pourtant utiles, au-delà de la puissance de la réalisation, ne touche qu'un public réduit qui n'est pas nécessairement celui à convaincre. Un détail "amusant"(si l'on peut dire): le film est sorti une première fois à Paris en 70, dans un petit circuit de salles spécialisées dans le cinéma érotique, sous le titre "Scènes de chasse érotiques en Bavière ", et fut un flop. Il est ressorti quelques mois plus tard dans une ou deux salles du quartier latin, sous le titre qu'on lui connait. L' ayant déjà, je ne prendrai pas, mais merci de proposer ce film. Peter Fleischmann a fait peu de films, auxquels on peut ajouter "les cloches de Silésie"et"Dorothéa"que j'aimerai découvrir un jour
RépondreSupprimerMerci pour ce film
RépondreSupprimerJe viens de revoir le film. Toujours aussi fort ! Et Hanna Schygulla très jeune et méconnaissable.
RépondreSupprimerComme dit plus haut, le film traite surtout d'une époque où les gens vivaient les uns sur les autres, et particulièrement dans les villages. La Bavière est un bon choix pour cet exercice de style, tellement cette région a longtemps été énigmatique, en dehors de son imagerie touristique.
Perso, j'ai ressenti cette ambiance à très petite dose à Nouméa quand j'étais jeune, mais déjà le Pacifique passait dans l'égouttoir des chocs culturels, donc je n'en ai vécu que des bribes, et particulièrement en y côtoyant des vieux, ou les familles océaniennes qui vivaient en groupe, dans les squatts, les tribus ou les quartiers populaires.
Mais j'ai surtout vécu ce qu'on trouve dans le film de Fleischmann par procuration puisque ma famille paternelle est originaire de l'Indre, Berry. Toute la famille paternelle en fait, donc quand il m'arrive d'aller à un enterrement là-bas, à chaque fois il faut se faire le rituel d'aller dans tous les cimetières du groupe de patelins et de se faire la tombe des parents, des grands-parents, des cousins du mort, ça prend la journée complète en voiture...
Du coup, avec les histoires de mon père et de ses parents, l'idiot du village ça me parle. Tout comme l'homo du village, l'éternel célibataire qui se prend les vannes des adultes et que les gosses caillassent ou font des randonnées en groupe pour lui faire des plaisanteries sadiques. Il y avait aussi celui du village voisin venu améliorer sa condition professionnelle, l'éternel étranger du village d'à côté, donc les enfants se font toujours caillasser par les gosses du village.
Et même la Hannelore du film de Fleischmann, déçue et dont le comportement l'a fait être ballotée d'un homme à l'autre sans vraiment de but. C'est l'histoire de l'aînée des trois sœurs de ma grand-mère qui plaisait tellement aux hommes du village, tout comme au mari de la seconde des aînées de ma grand-mère, qu'il y a eu un conflit entre les deux frangines et que la sœur mariée a réussi à faire interner l'aînée à vie, avec sûrement quelques appuis du village. Ça aussi c'est le genre d'histoires d'époque qui serait complètement improbables aujourd'hui avec la justice, les médecins. "Scènes de chasse en Bavière" et ce que je décris de l'Indre ce sont tout de même à la limite du sujet de westerns tellement on s'est éloigné de tout ça.
Les deux films que j'aime revoir de temps à autres sur le monde des paysans c'est "Biquefarre" et "Farrebique" de Georges Rouquier. Même Raymond Depardon a beaucoup tourné dernièrement sur les paysans en rapport à sa jeunesse passée en milieu rural, mais tous ces films ce sont un peu la face voyante (et télévisuelle) du monde paysan d'autrefois, on fait le tri et on garde ce qu'il y a de mieux à montrer du monde rural, alors qu'il est tellement plus complexe et dur, physiquement mais surtout humainement.
Grand merci, je connaissais ce film de réputation mais jamais vu. Merci aussi pour tous les commentaires.
RépondreSupprimermerci a toi effectivement un chef d'oeuvres ,mais savait tu qu'il y avait une suite "la perçée d'avranche (1979)"
RépondreSupprimerCe film est sensé être la suite de l'admirable Croix de fer.de Sam Peckinpah,c'est Andrew McLagen qui réalise cette suite inutile les acteurs
ne sont pas les mêmes, Richard Burton et Rod Steiger ,Cette suite se passe surtout en Normandie
En résumé, je dirais que cette suite reste un honorable film de guerre bénéficiant d'un casting luxueux mais il reste en deçà de son illustre prédécesseur.
MERCI
RépondreSupprimerBonjour, il semble que le ré-up des sous titres (2021) n'ait pas fonctionné. Accepteriez-vous de le reposter ? Par ailleurs, si vous ne l'avez pas trouvé et s'il vous intéresse, j'ai le film La faille du même réalisateur (format avi).
RépondreSupprimerbonsoir en effet je devais le reupper mais j'ai oublié, je vais m'en occuper cette semaine et pour la faille oui je serai interessé mais je ne le posterais pas dans l'immediat mais merci oui
SupprimerMerci pour votre réactivité. Voici le lien pour le film : https://1fichier.com/?y63ixklpcf3o2rmwkpqb
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RépondreSupprimerJ'en ai toujours entendu parler sans avoir eu l'occasion de le visionner. Merci beaucoup!
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