La Fièvre dans le Sang (1961) Ajout HD 720p dual audio

Fiche technique

• Titre : La Fièvre dans le sang
• Titre original : Splendor in the Grass
• Réalisation : Elia Kazan, assisté d'Ulu Grosbard (non crédité)
• Scénario : William Inge
• Production : Elia Kazan et William Inge pour la Warner Bros. Pictures
• Photographie : Boris Kaufman
• Musique : David Amram
• Décors : Richard Sylbert
• Costumes : Anna Hill Johnstone
• Montage : Gene Milford
• Pays d'origine : États-Unis
• Format : 35mm 1.66:1 Couleur (Technicolor) (son monophonique westrex électric)
• Genre : Drame romantique
• Durée : 124 minutes
• Date de sortie :
  10 octobre 1961
  31 janvier 1962

Distribution

• Natalie Wood (VF : Jeanine Freson)  : Wilma Dean 'Deanie' Loomis
• Warren Beatty (VF : Michel Le Royer) : Bud Stamper
• Pat Hingle (VF : Yves Brainville) : Ace Stamper, le père de Bud, riche pétrolier
• Audrey Christie (VF : Claude Daltys) : M^me Loomis, la mère de Deanie
• Fred Stewart : Del Loomis, le père de Deanie, épicier
• Barbara Loden (VF : Nicole Riche) : Ginny Stamper, la sœur de Bud, extravertie et rebelle
• Zohra Lampert (VF : Anne Caprile) : Angelina, la serveuse rencontrée par Bud
• Joanna Roos (VF : Héléna Manson) : M^me Stamper, la mère de Bud

                                                             L'Histoire
                                                        

En 1929, dans une petite ville du Kansas, Bud, fils d'un riche propriétaire, et Deanie, fille d'un petit actionnaire, s'aiment passionnément et songent à se marier. Mais les préjugés sont trop forts, et leurs parents s'opposent à cette union...

Attention chef-d'oeuvre absolu ! 

C'est sans doute le plus grand film d'Elia Kazan

En tout cas, il m'apparaît comme son film le plus attachant et le plus émouvant. Le titre original (Splendor in The Grass) est tiré d'un poème de William Wordsworth... Le poème est central. On l'entendra trois fois, à trois moments clés. Et il marque une rupture significative entre la première et deuxième partie de ce grand classique du cinéma. 

Tourné en 1961, entre deux grands films, Le Fleuve Sauvage (en 1960) et America, America (en 1963), La Fièvre dans le Sang est peut-être le premier Teen-movie de l'histoire du cinéma. Un film saisissant par la qualité de la direction et du jeu d’acteur. Tous les comédiens sans exception démontrent une construction de personnage claire et nuancée, rendue avec une désarmante vérité. Pas une seconde passe sans qu’ils ne soient émotivement connectés à l’action.  Il ne peut en être autrement puisqu’il est rare qu’un drame soit interprété avec autant de cohésion et de manière aussi soutenu par l’ensemble de la distribution. 

Les acteurs sont vraiment tous remarquables. Natalie Wood y est absolument splendide de grâce, de talent et de beauté confondue, ici au sommet de son art ( Elle rend son personnage attachant et son évolution bouleversante), ainsi que Warren Beatty, déchirant dans son désir de vivre un amour sans limites, malgré les obstacles qui paraissent insurmontables. Tout ce qu'il met en scène, Kazan le capte merveilleusement. Tour à tour il donne une dimension légère, naïve, lyrique, mélancolique puis cruelle et dure, mais toujours prenante, bouleversante et passionnante. 
 Le réalisateur nous offre au final, l'une des plus belles histoires d'amour du cinéma. Un amour viscéral donc, entre deux êtres, victimes de la vindicte des mœurs de l'époque, mais qui feront tout pour faire perdurer ce lien qui les unit au delà de tout !

J'ajoute que la fin du film est une des plus fortes au cinéma que j'ai pu voir et je pèse mes mots... une fin qui démontre tout simplement le génie de Kazan. 

Ce film fut donc pour ma part une expérience cinématographique sans précédent. Surtout lorsqu'on a eu la chance et l'immense privilège de voir ce fleuron du septième art en salles à la Cinémathèque de Paris... 

J'ai rarement vu une analyse aussi subtile des moeurs puritaine de la société américaine de la fin des années 20. L'expérience fut donc pour moi intense au cinéma et inoubliable. Et oui, le 7ème art, c'est d'abord cela : une expérience. On ne consomme pas du cinéma. On le vit, on le transmet, on le garde en mémoire pour qu'il nous donne à réfléchir sur tout ce que la vie peut nous permettre de vivre émotionnellement parlant. 

Et quand on a cette sensation de voir un film aussi parfait que celui ci, qui de plus vous marquera à vie, on ne peut que remercier cet art ultime qu'est le cinéma dans toute sa splendeur pour réussir à vous emporter dans des histoires aussi puissante dramatiquement que celle de "La Fièvre dans le sang"....

Merci pour vos nombreux commentaires en retour...

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