samedi 26 décembre 2020

Miracle en Alabama (1962) HD 1080p light dual audio



Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]


Récompenses[modifier | modifier le code]

Anne Bancroft et Patty Duke dans la pièce
The Miracle Worker en 1960




























                                                          L'Histoire 

Les parents d'une fillette devenue aveugle et sourde alors qu'elle était encore bébé, font appel à une institutrice spécialisée, elle-même mal-voyante.

Helen Keller (Patty Duke) a 12 ans, elle n’entend plus, ne voit plus, et présente les symptômes apparents d'une déficience mentale sévère. Ses fonctions de communications étant très restreintes, sa famille a renoncé à l'idée de lui donner une quelconque éducation, tiraillée entre amour, pitié et sentiment de culpabilité.

Anne Sullivan (Anne Bancroft), éducatrice aux méthodes révolutionnaires, a l'intuition que les fonctions intellectuelles d'Helen sont intactes et va utiliser les sens dont elle dispose, toucher, goût, odorat, pour l'"éveiller". Mais le chemin vers un tel objectif sera long et difficile...



                              Mon avis sur ce bijou intemporel !

Il y a des films que j'ai toujours apprécié de revoir au moins une fois par an. Et ce à travers tous les genres, certaines œuvres méritent à mes yeux d'être revus ne serait ce que pour l'impact émotionnel qu'elles ont pu vous procurer la première fois. 
Quand il s'agit de drame, bien que ce ne soit pas ma priorité je me réfère souvent à des histoires ancrées dans la réalité sociale ou bien fictive mais avec un potentiel d'attraction évident quant au sujet traité. Parmi les drames que je suis capable de revoir une fois tous les ans, "Miracle en Alabama" en fait partie. Deuxième film d'Arthur Penn, (dont je vous invite a ne pas manquer également le kafkaien "Mickey one" posté ici même) celui-ci aborde le difficile problème du handicap d'une enfant. Là ou le réalisateur fait fort dans son approche du thème c'est qu'il évite d'entrée toute mièvrerie, en évitant les clichés d'apitoiement sur le sort de la gamine. 
Arthur Penn y retranscrit de manière frontale et sans complaisance, l'histoire vraie d'une éducatrice jouée par l'impériale Anne Bancroft, (elle même mal voyante dans le rôle formidable de l'éducatrice spécialisé) qui est donc venu en aide à cette enfant, né aveugle sourde et muette, et que les parents lui confie à son adolescence, dans l'espoir de réussir à la sauver du mutisme dans lequel elle s'enferme jour après jour. 
Incarnée avec une effarante crédibilité par Patty Duke, dont le talent explose littéralement à l'écran tant elle est capable de passer dans son comportement imprévisible, par la colère, l'agressivité physique ou l'inattendue tendresse, le film se concentre sur la relation que va essayer de construire l'éducatrice pour établir une connexion de confiance avec l'enfant et lui permettre de reprendre le gout d'exister aux yeux d'elle même, de ses parents et du monde qui l'entoure. 

On comprend donc aisément pourquoi ces deux performances totalement distinctes, ont été ainsi, très justement récompensées par l'Oscar de la meilleure actrice pour Anne Bancroft suivi du meilleur second rôle pour la jeune Patty Duke

Situé dans l'Amérique rurale des années 50, le format noir et blanc servi par une sublime photo, se prête parfaitement au récit ou les couleurs semblent n'avoir jamais existé dans cette grise réalité d'une famille face à une incommunicabilité qui les dépasse. Un parcours difficile attend non seulement l'adolescente mais aussi l'éducatrice devant faire face aux crises soudaines de celle-ci et à sa faculté à se retrancher totalement dans son monde intérieur. Devant la complexité d'une relation impossible, l'éducatrice va elle aussi faire preuve d'une force d'autorité parfois brutale dans ses agissements pour pouvoir se faire entendre et comprendre surtout... 

Directions d'acteurs magnifique, théâtralisation judicieuse et  justifiée des actes qui parsèment le déroulement de l'histoire, le tout appuyée par une mise en scène soulignant le trait de caractère des personnages principaux grâce à des plans explicites de leurs expressions faciales, évoquant à la fois la tendresse, l'humour, la joie, la peine, le crainte ou le désarroi.
Au final, "Miracle en Alabama " est un magnifique chef d'œuvre, raffiné et bouleversant dans sa montée de la dramaturgie, conférant au film une force et une densité implacable, qui vous saisit, vous émeut comme il faut et qui vous laissera en mémoire quelque chose de profond et inoubliable...

HD 1080p light dual audio (1,99 go)



7 commentaires:

  1. Complètement d'accord avec ton propos. Je rajouterais juste qu'aucun film d'Arthur Penn n'est à dédaigner. Il reste pour moi le plus grand réalisateur dans le sens où rien, absolument rien, n'est à jeter. Par ailleurs, il est l'un des rares à s'être retiré de la mise en scène lorsqu'il a pensé ne plus rien avoir à dire.
    Un immense merci pour ce film (et ton commentaire).

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  2. Je n’ai jamais compris ce besoin viscéral de mettre en compétition les artisans du cinéma et dans d’autres domaines aussi, avec la remise de prix ! Quelle absurdité ! Comment peut-on comparer une performance dans des films différents ? L’homme et ce besoin de tout noter. Comment de très bons films sont passés sous l’œil des juges ? Foutaise je dis !

    Ce film présenté ici, et j’en profite pour vous adressé un merci, nous touche au cœur, oscars où pas ! Quand je l’ai visionné la toute première fois, il est devenu pour moi aussi un de mes films que je revisite à l’occasion. Je mets au défi le moins sensible de ne pas se laisser toucher par ce long-métrage. De joyeuses fêtes de fin d’année au blogue !

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  3. Je n'ai jamais vu ce film mais vu tous les commentaires élogieux, je le regarderai avec plaisir. Merci pour le partage.
    Aniki

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  4. Encore un film que vous me donnez envie de découvrir par votre avis. Un très grand merci pour ce partage

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  5. Merci pour le partage de ce GRAND film.

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