THE PLAGUE DOGS (1982) HD 1080p UNCUT VOSTFR

 

Fiche technique

• Titre original : The Plague Dogs
• Réalisation : Martin Rosen
• Scénario : Martin Rosen, d'après le roman The Plague Dogs de Richard Adams
• Musique originale : Patrick Gleeson
• Montage : Richard Harkness
• Décors : Gordon Harrison
• Production : Martin Rosen
• Sociétés de production : Nepenthe Productions, United Artists Corporation
• Diffusion : United Artists Corporation (sortie en salles au Royaume-Uni)
• Pays d’origine : Royaume-Uni
• Langue : anglais
• Durée : 103 minutes (version complète) ou 83 minutes (version ciné + courte)
• Format : couleur (Technicolor)
• Son : Dolby
• Dates de sortie :
  • Royaume-Uni : 1982
  • France : 4 avril 2012 (DVD)

Distribution

Rowf : Christopher Benjamin

Snitter : John Hurt

Le Rusé : James Bolam

Le Major : Patrick Stewart

                                             HISTOIRE

 Deux chiens, Rowf (un labrador) et Snitter (un fox terrier), s’échappent d’un laboratoire où ils subissaient des expérimentations médicales. Traumatisés, ils cherchent la liberté et la survie dans les landes anglaises. 

Aidés par un renard sauvage, ils sont traqués par les humains qui les considèrent comme des bêtes dangereuses et potentiellement porteuses de la peste...

                       MON ANALYSE CRITIQUE COMPLETE

                                         CI DESSOUS :

                                 Attention ! Chef d’œuvre !... 

                                   (de noiceur absolu...)  

Et je pèse mes mots devant la puissance émotionnelle de ce bijou d'animation anglais, autant que l'autre chef d'oeuvre japonais de Takahata, "Le Tombeau des lucioles" en son temps. 

Mais là, ce film c'est 6 ans avant le film japonais, et comme je m'en veux de l'avoir découvert seulement depuis 2 mois, vu l’Énorme claque que je me suis pris dans la tronche, comme rarement dans ma cinéphilie ! 

Accrochez vous, âmes sensibles, car vous allez vous prendre un aller retour frontal et intense, à travers ce voyage tragique et bouleversant, presque insoutenable par moments. En effet, le réalisateur Martin Rosen qui adapte ici, avec brio le roman de Richard Thomas, utilise l’animation non pas pour édulcorer, mais pour choquer et faire réfléchir. 

À travers le regard des 2 chiens centraux de l'histoire, c’est un miroir tendu à l’humanité : ses peurs, sa violence, son absurdité. 

Pourquoi il vous faut absolument le découvrir au moins une fois (car difficile à revoir tant le film est très dur) si ce n'est déjà fait pour ceux qui ont eu la chance de voir cet uppercut sans retour...

En effet, "The Plague Dogs" va bien au-delà d’une simple histoire de deux chiens en fuite : c’est une critique sociale d’une puissance rare.

 1/ La science et l’expérimentation

Le laboratoire du début est froid, clinique, déshumanisé.
Les chiens sont traités comme des objets scientifiques, pas comme des êtres vivants.
Le film dénonce la recherche sans conscience morale, où la science sert la puissance militaire et industrielle, pas le bien-être.

C’est une métaphore de toute société où l’individu est sacrifié au nom du "progrès".

👉 Ici, Rosen montre que la cruauté institutionnelle est pire que la cruauté individuelle : elle est planifiée, justifiée, banalisée.

2. La peur et les médias

Quand les chiens s’échappent, la presse et les autorités construisent une narration mensongère : ils seraient porteurs de la peste. On transforme une histoire de deux animaux maltraités en danger sanitaire imaginaire.

C'est donc une dénonciation du rôle des médias dans la fabrication de la peur, qui justifie la répression.

👉 Cela résonne avec des thèmes universels :

Propagande de guerre. Stigmatisation de minorités (les chiens = les exclus, les marginaux, les migrants). 

Peurs collectives instrumentalisées (épidémies, insécurité, etc.).

3. L’exclusion et l’errance

Rowf et Snitter représentent tous les marginaux rejetés par la société :

Victimes d’expériences sociales ou politiques.
Errants, sans foyer, cherchant un endroit où exister.
Leur quête de survie devient une métaphore de la lutte des opprimés face à un monde qui les traque.

👉 Ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes : c’est la société qui les rend dangereux en les rejetant.

4. La mort comme libération ?...

La fin est symbolique :

Est ce l’espoir d’un ailleurs, une utopie de liberté ? 

Où est ce le choix de la mort plutôt que la servitude ?

vous vous ferez votre propre version des faits et c'est la toute la force du récit qui ne vous lâche jamais ...et prend aux tripes...

Philosophiquement, cela rejoint l’idée, face à l’absurde, choisir sa liberté, même dans la mort...

👉 Un final à la fois désespéré et sublime.

5. Dimension politique cachée

The Plague Dogs peut se lire comme une allégorie politique des années 80 :

Critique du capitalisme industriel qui sacrifie l’individu.
Dénonciation de l’État qui utilise la peur pour contrôler.
Questionnement sur la légitimité de la révolte : les chiens n’ont pas choisi de fuir, mais une fois dehors, ils deviennent des "ennemis publics"...

👉 En filigrane, le film pose une question radicale :

"Qui est vraiment malade ? Les chiens, ou la société humaine qui les poursuit ?"

6. Pourquoi c’est un film unique ? (à mes yeux)

Très peu de films d’animation osent traiter des thèmes aussi politiques, sombres et adultes.

Rosen et Adams (tous deux au scénario) utilisent l’animation pour briser les barrières du réalisme, mais paradoxalement, le film est plus réaliste et cru que beaucoup de films en prises de vue réelles.
C’est une œuvre qui fait écho à toutes les époques : aujourd’hui encore, avec les débats sur la science, les pandémies, la désinformation et l’exclusion sociale, The Plague Dogs reste d’une actualité brûlante.  

Ma Conclusion : 

"The Plague Dogs" est autant un film sur les chiens qu’une allégorie sur la condition humaine moderne : sacrifiée par la science sans conscience, manipulée par les médias, traquée par ses propres peurs, condamnée à errer dans un monde hostile. 

C’est un film qui ne console pas, mais qui met le spectateur face à ses propres responsabilités. Un film "animalier" qui, en réalité, parle uniquement des hommes. 

Indispensable à voir !!!

Et maintenant il ne me reste plus qu'a découvrir sans plus attendre le 1er film, de Rosen (dont les retours furent tout aussi dithyrambiques) , à savoir

 "WATERSHIP DOWN" !

ATREYU 

 

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Quinzaine de coms de remerciements... 

Voici comme convenu, le lien : 

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 Pour ceux qui découvrent le film, laissez un com ensuite, pour donner votre ressenti... 

  

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