Réalisateurs / Scénaristes : Jesse Holland & Andy Mitton.
Durée : 99 min. Première au festival Slamdance le 23 janvier 2010 (sortie US 2011).
Nouvelle incursion dans l'horreur, d'un film atypique des années 2010, à la manière d'un Found Footage au style réaliste ( dans la veine de "Blair Witch" pour l’idée de randonnée/isolement et le mystère rural) que je trouve plutot intéressante de par l'approche assez originale, et par la montée progressive de la tension...bien retranscrite à l'image...
L'HISTOIRE
1940 : Tout un village (Friar, New Hampshire) quitte subitement la ville et disparaît dans les bois ; seule trace : le mot gravé YELLOWBRICKROAD. 70 ans plus tard, une équipe d’expédition (chercheurs, psychologues, cinéastes) part retracer le sentier pour comprendre la disparition.
Progressivement, la randonnée révèle des comportements étranges : hallucinations, pertes de mémoire, altérations du temps et de l’espace, paranoïa... Les relations internes se délitent, la logique réaliste s’effrite ...
Mon Analyse
Thèmes majeurs :
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La contagion psychique / mimétique : la disparition collective originelle et le lent basculement des membres de l’expédition suggèrent que l’« événement » se transmet par proximité et récit. Exemple : comportements suicidaires et dérives de groupe...
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Perte de repères temporels et subjectivité du réel : montage et design sonore fragmentent la perception où on doute de ce qui est souvenir, rêve ou réalité.
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Cosmic / Folk horror : mélange de rural gothic (disparition de village) et d’horreur cosmique (force incompréhensible, indifférente à l’humain).
Ensuite je dirais que le film peut déconcerter, mais c'est voulu, tant par l'approche de la forme ainsi que le fond du film.... Soit on accroche, soit pas du tout...
Mise en scène et esthétique, ce qui fonctionne à mes yeux :
Ambiance sonore et musique : sound design très travaillé qui contribue beaucoup à l’angoisse et à la désorientation. D'ailleurs, plusieurs critiques avaient souligné ce point comme l’un des meilleurs atouts du film.
Photographie & lieux : utilisation efficace des bois isolés ; plans larges qui isolent les personnages, accompagné de gros plans qui rendent l’intime menaçant.
Rythme volontairement lent : installe malaise et accumulation de micro-détails inconfortables et utile si on tolère une montée d’angoisse progressive.
Effets pratiques / maquillage : nombreux FX pratiques sur un budget modeste — renforce le réalisme gore quand nécessaire.
Personnages et interprétations :
Ensemble d’acteurs peu connus mais convaincants ; l’accent est mis sur le réalisme du groupe plutôt que sur des « têtes d’affiche ». Les tensions interpersonnelles jouent un grand rôle dans la montée dramatique.
Le film privilégie l’effet de groupe (dynamique sociale) : les réactions individuelles semblent moins importantes que l’usure du groupe tout entier.
Le film propose une fin ambiguë, libre d'interprétation... perso j'ai la mienne et elle ma convient !
Ma conclusion
De mon avis, c'est avant tout de l'horreur conceptuelle et si vous vous laissez embarquer alors ça passera sans souci, sinon vous resterez à quai !
YellowBrickRoad (ou "Chemin sans retour" de son titre français) est donc un film ambitieux et personnel qui récompense la patience : son plus grand atout est l’atmosphère (le sound design + les lieux) et sa capacité à perturber longtemps après la projection. Sa plus grande limite est volontairement narrative : il exige du spectateur qu’il accepte le flou, ce qui le rend génial pour certains et frustrant pour d’autres. Personnellement, j’apprécie l’audace formelle et le travail sonore, en revanche, je comprends qu’on puisse reprocher au film son manque de résolution narrative.... Donc a vous de vous faire votre propre opinion, mais ce film mérite de figurer comme une étonnante curiosité ! qu'on adhère ou pas...
HD 1080p light VF+VO+Str anglais uniquement : Merci d'avance pour vos coms de remerciements
lien dispo le 17/10 à 19h
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