EFFROI (1981) HD 1080p light dual audio

Fiche technique :

• Titre original : Fear No Evil

• Réalisation et scénario : Frank LaLoggia

• Année : 1981

• Pays : États-Unis

• Genre : Horreur surnaturelle, teen movie satanique

• Durée : 1h32

• Budget : Faible (indépendant)

                                                 HISTOIRE 

Andrew Williams est un adolescent surdoué, introverti et marginalisé. Mais il cache une nature bien plus sombre : il est en réalité la réincarnation de Lucifer. Tandis que ses pouvoirs se réveillent à l’adolescence, il devient la cible de forces religieuses (notamment l'incarnation de l’archange Michel dans le corps d’une femme) venues le combattre. 

Le film met en scène la montée de sa puissance et les événements surnaturels qui s'abattent sur son entourage....

                                                  Mon Avis 

On est reparti vers le cinéma horrifique avec le 1er film du réalisateur Frank La Loggia et dont la pièce maitresse reste à ce jour et à mon gout, son magnifique "Lady in White" ou "Les Fantômes d'Halloween" en français. Mais "Effroi", est de ceux qui ont trôné longtemps dans les vidéo clubs (Edition VHS Thorn Emi) et rien que pour ça, cela vaut la peine d'y jeter un oeil. 

Voici ce que j'en pense globalement : 

Les Qualités du film que je retiendrais sont :

1. Ambition thématique

• Mélange osé entre le teen movie façon Carrie et le cinéma d’horreur surnaturel religieux à la The Omen.

• Une vision blasphématoire et provocante sur les figures religieuses (Lucifer en adolescent timide, Michel en femme).

• Exploration de l’identité sexuelle et de genre sous-jacente à travers le personnage principal, ce qui donne une lecture queer avant-gardiste pour l’époque.

2. Mise en scène et ambiance

• Frank LaLoggia propose une atmosphère étrange, souvent onirique ou hallucinée (notamment les séquences de rêves ou d’apparitions).

• Utilisation subtile des couleurs froides, du bruit ambiant et des effets spéciaux artisanaux mais efficaces pour l’époque.

3. Musique et bande-son

• Excellente sélection de titres punk/new wave (Sex Pistols, Talking Heads) qui ancre le film dans son époque et lui donne une patte contre-culturelle inattendue.

• Contraste intéressant entre la musique sacrée et les titres profanes.

4. Originalité

• Une œuvre unique, hors des standards hollywoodiens, qui aborde la possession démoniaque sous un angle psychologique et intime.

• Le film se distingue par son courage esthétique et narratif, avec un réalisateur très jeune à l’époque (LaLoggia avait à peine 25 ans).

Les Défauts majeurs du film que je retiendrais sont : 

1. Interprétation inégale :

• Les acteurs sont en grande partie inconnus et manquent parfois de justesse, notamment le personnage principal qui reste très figé.

• Certains seconds rôles sont caricaturaux (enseignants, camarades de classe).

2. Scénario confus :

• L’intrigue est mal structurée, avec des passages parfois cryptiques ou mal expliqués, ce qui peut dérouter le spectateur.

• Des éléments religieux ou symboliques manquent de cohérence interne.

3. Manque de rythme :

• Le film prend beaucoup de temps à démarrer ; la montée en tension est longue et parfois mal dosée.

• Quelques longueurs dans les scènes de lycée ou d’exposition.

4. Effets spéciaux limités :

• Bien que créatifs, certains effets ont mal vieilli (notamment les transformations corporelles ou les éclairs surnaturels).

• La scène finale, censée être épique, est un peu désuète visuellement aujourd’hui.

La Lecture symbolique que j'en fais : 

• Andrew, en tant qu’ado persécuté, représente l’éveil de forces intérieures réprimées : colère, sexualité, pouvoir.

• Le film peut se lire comme une allégorie de la différence (homosexualité latente, rejet social, isolement psychologique).

• La lutte entre le Bien et le Mal devient ici une quête d’identité intérieure.

• Pour ma part, le film est clairement influencé par :

  • Carrie (1976) de De Palma (le thème du rejet social et du pouvoir surnaturel).

  • La Malédiction (1976) pour l’aspect enfant du Mal.

  • Rosemary’s Baby (1968) pour l’ambiance paranoïaque et satanique.

                           Ma Conclusion

Au final, je dirais que "Fear No Evil" est une œuvre imparfaite mais fascinante, à la fois bizarre, poétique, audacieuse et dérangeante. Malgré ses défauts techniques et son scénario bancal, il mérite d’être (re)découvert comme un film culte de l’horreur indépendante des années 80.

Il anticipe certaines préoccupations modernes du genre (identité, sexualité, religion), tout en conservant un style visuel et narratif personnel, proche du cinéma d’auteur horrifique.

A vous de vous forger votre propre opinion ! 

Lien dispo après une dizaine de coms...de remerciements...et c'est bon

HD 1080p light audio VF+VO+STFR

https://1fichier.com/?hqels7mg22denjyjj2bu

Sous titres fr : 

https://1fichier.com/?m635cxjucug82ouo761o