Réalisé par : Carlos Saura
Avec : Géraldine Chaplin, José Luis Lopez Vazquez, Alfredo Mayo, Anna Maria Custodo...
Durée : 1h34
Genre : Drame a tendance thriller
Note Imdb : 7,2
Qualité : Dvdrip mkv vo+stfr
Il y a quelques années de cela, je proposais ici même l'un des chefs d'oeuvres du cinéma espagnol, "Cria Cuervos" une histoire sur l'enfance bouleversante avec le talent incroyable d'une actrice en la personne "d'Anna Torrent" qui a 8 ans seulement aurait mérité l'oscar, pour sa magnifique prestation.
Aujourd'hui vous savez combien j'apprécie l'éclectisme des genres sur ce blog.
Avec "Peppermint frappé" (que peu d'entre vous ont du voir j'imagine, d'ailleurs, je viens à peine de le découvrir)
je rends cette fois les honneurs à un des plus grands cinéastes espagnols des années 60 a 80. En effet, "Carlos Saura" possède une filmographie passionnante dans ses thématiques plutôt variées.
Certes je suis loin d'avoir pu tout découvrir (48 films au compteur tout de même ! ) mais ceux que j'ai pu voir m'ont pour l'instant, rarement déçu ("Cria Cuervos", "Vivre vite", "Maman a cent ans", "Noces de sang, "Les yeux bandés", "Elisa mon amour")....
C'est pourquoi, j'ajoute a son parcours de cinéaste cette perle noire que représente "Peppermint Frappé" et ce pour de multiples raisons...
Mais d'abord resituons l'histoire :
Julián dirige une clinique de radiologie, assisté d'Ana, une infirmière timide. Un soir, il est invité chez un de ses amis d'enfance, Pablo, un aventurier qui vient de se marier avec Elena, une belle jeune femme.
Lors de cette soirée, Pablo lui sert son cocktail favori, un Peppermint frappé, en attendant qu'arrive Elena. Lorsque celle-ci paraît, Julián croit reconnaître en elle une mystérieuse femme qu'il a vue jouer du tambour lors de la Semaine sainte à Calanda. Bien qu'Elena lui assure qu'elle ne l'a jamais vu auparavant, qu'elle n'est jamais allé à Calanda, il se sent attiré par elle et va chercher à la revoir à la moindre occasion.
Frustré de ne pouvoir gagner son affection, il reporte son attention sur Ana, son assistante, qui est secrètement amoureuse de lui. Commence alors une relation au cours de laquelle Julian manipule Anna,,la faisant se vêtir et bouger comme Elena....
A partir de là (et meme un peu avant), laissez moi vous dire la précision chirurgicale avec la quelle le cinéaste va mener cette intrigue au bout du bout, et en poussant le caractère obsessionnel de "Julian" dans ses ultimes retranchements... ou pas.... Sachez qu'ici, rien n'est joué d'avance, c'est surtout la manière de décrire les faits qui s'avère passionnante.
Au delà des apparences, "Peppermint frappé", se joue constamment du spectateur, on sent les choses arriver, mais on ne peut jamais en être sur, tout est ici question de retranscrire un bijou d'atmosphère devenant de plus en plus étouffante. Il me serait donc inutile de vous en dire davantage sur la suite car je serai obligé de spoiler et ça jamais !
Jusque quelques questions pour éventuellement, vous mettre l'eau a la bouche :
Pourquoi Julian veut à tout prix transformer son assistante dans la peau d'Elena" ? Pourquoi l'image du passé revient à la surface au point de le faire sombrer dans ce désir de possession ? Et dans quel but ? Y'a t'il un sens profond a ses agissements ? La jalousie maladive peut elle être le moteur de ses désirs enfouis ?
Comment vaincre sa frustration de ne pas réussir a s'en approcher comme il l'espère, dès le début ?
Le mystère de l'âme humaine, est plus que tout, intelligemment traité, dans ce bijou cinématographique !
J'ajoute que la double performance de "Géraldine Chaplin" (l'actrice fétiche du réalisateur dont je proposerais avec elle, un autre incontournable de sa filmographie...bientôt ) en blonde Elena et en brune "Ana" est tout simplement stupéfiante mais surtout face à elle, le role complexe de "Julian" avec le surprenant "José Luis Lopez Vazquez" l'est tout autant !
Je concluerai donc en disant que la spirale progressive et implacable qui se dessine autour de ce cocktail mystérieux (le fameux "Peppermint frappé qui prend tous sons sens dans le récit vous verrez), vous happera surement comme j'ai pu l'être en découvrant ce très grand film, incontournable, de la carrière de "Carlos Saura" et que je reverrai encore, pour en cerner le moindre détail tant l’interprétation du film peut se situer à différents niveaux de lecture...et m'a fait réfléchir après une première vision...
Merci a toutes et tous pour vos coms en retour.....
Lien vo :
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Sous-titres fr :
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je vous invite vivement a regarder le trailer ci dessous qui sans rien dévoiler vous montre bien l'atmosphère intrigante du fil
Ca a l'air assez allechant...merci de noius faite decouvrir le cinema iberique.
RépondreSupprimerG
Je souscris à ton analyse de la carrière de Saura. L'un des grands réalisateurs espagnols. Ses films sont passionnants mais parfois déroutants. Sa meilleure période est celle des années 60-70 avec des films majeurs comme Cria Cuervos, mais aussi Stress es tres, tres, La Caza ou los Golfos. Peppermint frappé fait partie de cette époque et m'avait fait penser à un mélange de Bunuel et de Chabrol. Je l'ai vu il y a très longtemps à la fac lors d'un cycle sur le cinéma espagnol, alors mes souvenirs ont quelque peu besoin d'être rafraîchis.
RépondreSupprimerMerci par avance.
Mis à part Cria cuervos (vu une fois à la télé), je ne connais pas le cinéma de ce réalisateur espagnol et ce film-ci, encore moins. Ce sera l'occasion de me rattraper.
RépondreSupprimerTrés bonne présentation du film ça donne envie de découvrir le film et plus le réalisateur Merci
RépondreSupprimerMerci beaucoup
RépondreSupprimerçà me dit quelque chose ce film
Excellente surprise de trouver ce film de Saura sur ton blog Atreyu !
RépondreSupprimerMerci !
On retrouve le personnage d’Ana (joué par Géraldine Chaplin) dans la tétralogie familiale de Saura sur la fin du franquisme : PEPPERMINT FRAPPÉ, ANA ET LES LOUPS, CRIA CUERVOS et MAMAN A 100 ANS).
J'adore José Luis Lopez Vazquez. Pour moi, il était très longtemps l'acteur d'un seul film, mon préféré : "La Cousine Angélique", qui en plus est une vraie leçon de cinéma...Jusqu'à ce que Uncle Jack traduise "No es bueno que el hombre esté solo" (1973) de Pedro Olea. Une autre claque ce film, et un rôle à la mesure du talent de José Luis Lopez Vazquez.
J'attends avec impatience la trad de "Peppermint Frappé" que j'ai toujours vu qu'en VE. Merci donc.
Très, trés bonne nouvelle.J'attends ça avec impatience, merci.
RépondreSupprimerSaura est un cinéaste que je n'ai pas encore tenté mais ça donne très envie
RépondreSupprimerTres allechant en effet!!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup saura également et ce sera un grand plaisir de decouvrir celui-ci!
Merci beaucoup atreyu!
Merci Atreyu, présentation convaincante au possible!
RépondreSupprimerC'est quand tu regardes le générique de "Peppermint Frappé" que tu te dis que les génériques d'Almodovar ne sortent pas de nulle part.
RépondreSupprimerune bien belle surprise, d'autant que c'est un des Saura qui n'est quasiment jamais diffusé (à part une réédition en salles il y a un an ou deux, avec Ana et les loups et Maman a cent ans). Je l'ai vu il y a si longtemps qu'un rafraîchissement de mémoire s'impose. C'est vrai que le style de saura n'est pas si éloigné d'un Bunuel, qui pour exprimer leurs sentiments, leur avis devaient composer avec le franquisme. Le sur-réalisme était un moyen de brouiller les pistes et de matérialiser, avec des images déroutantes - mais aussi provocantes - la vision que les auteurs avaient de leurs contemporains. Merci de nous offrir de tels merveilles
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas. C'est très tentant. Merci.
RépondreSupprimerSuper, merci beaucoup Atreyu.
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