vendredi 22 août 2025

New York, 2H du matin (1984) HD 1080p dual audio

Réalisateur : Abel Ferrara

Scénario : Nicholas St. John

Interprètes principaux : Tom Berenger, Jack Scalia, Billy Dee Williams, Melanie Griffith, Rae Dawn Chong...

Lieu/temps : New York (Times Square, clubs de strip-tease), début des années 80

Genre : Polar nocturne / thriller urbain

Résumé : 

Des strip-teaseuses de Manhattan sont agressées par un tueur adepte d’arts martiaux. Matt Rossi, ex-boxeur traumatisé, gère une agence de danseuses et tente de protéger ses artistes tout en affrontant ses démons. Un flic opiniâtre resserre l’étau. La spirale violence–culpabilité entraîne tout le monde vers l’implosion...




















Slt à toutes et tous, 

Votre hôte est de retour (je tiens à remercier, en mon absence,  mon partenaire contributeur, Dygenguar d'avoir tenu la maison avec de belles pépites ! ) après des vacances comme de coutume, plus que nécessaires et comme je l'ai dit, on repart pour ces derniers mois de l'année, vers une nouvelle fournée de films de genre oubliés et qu'il est important de remettre en lumière, comme avec ce "Fear City" l'un de mes Ferrara préférés... 

(Avec King of New York, Nos Funérailles et China Girl)


Et voici en détail, pourquoi ce film compte dans les années 80 en tant que thriller urbain : 

Thèmes clés :

1/ Culpabilité & rédemption (Matt)

2/ Ex-boxeur hanté par un drame passé → logique d’auto-punition.

3/ Lecture “catholique” : faute, confession impossible, rédemption incertaine.

4/ Érotisme vs violence

5/Clubs filmés comme lieux de travail (pas “paradis”), mais aussi d’exploitation.

6/ Ferrara juxtapose désir, commerce du corps et menace prédatrice → malaise volontaire.

Trois réponses au chaos urbain : protection, domination, régulation.

La ville-personnage

Times Square comme enfer lumineux : décor = commentaire moral.

La nuit avale les figures → solitude, destin, fatalité.

La Mise en scène & style (ce qui fait de mon point de vue, la patte Ferrara)

Nocturne néon : contrastes durs, bleus/roses au sodium ; ruelles, coulisses, loges.

Cadres serrés : suffocation, proximité avec les corps (danse / coups).

Ellipses sèches : narration par blocs (agressions, retours de culpabilité, enquête).

Violence chorégraphiée : attaques lames/poings tranchées au montage ; pas de glamourisation prolongée, mais un choc frontal.

Musique de Joe Delia : lignes synth froides et motifs pulsés → tension sensuelle et anxieuse.

Personnages & jeu d’acteurs

Matt Rossi (Tom Berenger) : présence taciturne ; corps figé, regard éteint → culpabilité incarnée.

Det. Wheeler (Billy Dee Williams) : droiture et agacement ; contrepoint moral, parfois punitif.

Loretta (Melanie Griffith) : mélange de fragilité et de détermination ; donne un ancrage humain aux enjeux (travail, amour, survie).

Flashs/retours au ring : la violence sportive comme matrice du trauma.

Les Réussites du film :

-Atmosphère urbaine exceptionnelle ; New York comme état mental.

-Cohérence morale ferrarienne (péché/rédemption).

-Mélanie Griffith et Tom Berenger ancrent l’émotion, Joe Delia scelle le climat par la musique en parfaite harmonie devant la décadence des lieux traversés...

Jack Scalia l'ami d'affaires de T.Berenger, donne un contrepoint intéressant dans l'etude de caractères...

-Le tueur est davantage une figure abstraite tel un fantome libérant ses rancoeurs par la violence  qui l'anime.

-Regard masculin dominant : Ferrara résiste parfois au voyeurisme, mais l’ambiguïté persiste 

Ce que le film dit de son époque :

Crise urbaine : sida en toile de fond implicite, criminalité, industries du sexe.

Transition morale : l’Amérique reaganienne veut “nettoyer” la ville ; le film enregistre la fin d’un monde interlope.

                  Ma conclusion 

Je vois donc "Fear City" comme un polar sensuel et fiévreux, moins cité que les sommets de Ferrara mais crucial pour comprendre sa grammaire morale : le corps comme champ de bataille, la ville comme purgatoire, la culpabilité comme moteur tragique. 

Un film atmosphérique, tendu, cohérent et finalement idéal pour voir la représentation du monde de la nuit, avec ce coté hautement réaliste, témoin de cette décennie folle que furent les années 80, dans ce contexte en particulier ! 


HD 1080p dual audio : 

Lien à venir après une Quinzaine de coms de remerciements...


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6 commentaires:

  1. Un tout grand merci ! J'en avais entendu parler à l'époque de la vhs et perdu de vue depuis. Une belle occasion à rattraper !

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  2. Excellent !!! Merci et bonne rentrée :)

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  3. Merci, je l'ai en DVD, mais je suis surtout intrigué par votre émission de débrief du 29, donc je like et j'attends ;

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  4. Merci beaucoup, belle distribution en tout cas. Quelle décennie mémorable quand même, il n'y a pas un jour où je ne regarde ou n'écoute quelque chose des années 80.

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  5. J'ai vu ce Ferrara il y fort longtemps. Très beau casting des années fin 80's, ravi de pouvoir le voir en HD, grand merci !

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