Fiche technique
- Titre français : Les Mercenaires de l'espace
- Titre original : Battle Beyond the Stars
- Réalisation : Jimmy T. Murakami
- Scénario : John Sayles & Anne Dyer
- Musique : James Horner
- Photographie : Daniel Lacambre
- Montage : Allan Holzman & R.J. Kizer
- Production : Ed Carlin
- Société de production et de distribution : New World Pictures
- Pays :
États-Unis
- Langue : Anglais
- Format : Couleurs - Mono - 35 mm - 1.85:1
- Genre : Science-fiction
- Durée : 104 min
Distribution
HISTOIRE
Une planète agricole (Akir) est menacée par le tyran Sador (John Saxon). Un jeune fermier, Shad (Richard Thomas), part recruter une bande de mercenaires — groupe disparate (façon Les Sept Samouraïs) — pour défendre sa planète. Conflits spatiaux, batailles au sol, sacrifices et héroismes composent le film....
Mon Avis et analyse complète du film
Produit par Roger Corman / New World Pictures pour profiter de l’engouement post-Star Wars ; c’est un space-opera à petit budget qui transpose la structure des "Sept Samouraïs" dans l’espace. Le film a servi aussi de tremplin pour le compositeur James Horner.
Analyse thématique et narrative :
Archétype du récit communautaire : ici, vous avez la communauté menacée qui embauche des « violents » pour la défendre... C'est un thème moral sur la nécessité et le coût de la violence défensive.
Le sacrifice et l’honneur : plusieurs mercenaires meurent héroïquement (thématique classique du film-de-groupes.)
Mythes et hybridation : C'est aussi un mélange de western, de films de samouraïs et de space-opera qui le rend à la fois familier et parfois inégal dans le ton.
Style de réalisation et direction d’acteurs :
Réalisation : Murakami, venu de l’animation, livre une mise en scène fonctionnelle, parfois théâtrale ; le film mise sur la narration linéaire et sur la variété des « types » de mercenaires plutôt que sur une plongée psychologique profonde.
Casting : distribution avec des têtes connues (George Peppard, Robert Vaughn, John Saxon, Richard Thomas) — jeu inégal mais efficace pour un film de cette trempe.
Musique, effets visuels et production :
Musique : étonnante partition de James Horner (à ses débuts) car je dirais que c'est l’un des grands atouts du film. En effet, la bande-son apporte une émotion et une ampleur qui compensent parfois le manque de budget.
Effets & design : effets spéciaux de série B mais créatifs (modèles, maquettes, matte painting) — on ressent l’inventivité Cormanienne, si je puis dire, autrement dit : faire beaucoup avec peu. Certains décors paraissent kitsch aujourd’hui, mais conservent un charme rétro.
Réception et héritage :
Accueil critique mitigé : film apprécié par certains pour son côté pulp et sa sincérité (et la musique), critiqué par d’autres pour son scénario prévisible et ses limitations budgétaires ; il a acquis un statut culte chez les amateurs de SF rétro.
Ses Forces :
Partition musicale de James Horner (renforce l’impact émotionnel).
Casting « bankable » et charismatique (Peppard, Vaughn, Saxon).
Concept simple et efficace (transposition de Seven Samurai en space-opera).
Effets maquette inventifs pour un petit budget — esthétique rétro plaisante.
Ses Faiblesses :
Scénario prévisible, personnages parfois stéréotypés.
Quelques incohérences de rythme et des scènes d’action inégales.
Limites budgétaires visibles (décors, costumes) qui pourront distraire certains spectateurs
À mon sens, Les Mercenaires de l'espace est donc un excellent exemple de cinema « B » ambitieux : il montre comment un récit classique peut être réinventé dans un cadre spatial grâce à une direction efficace, une bonne musique et une énergie sincère. Ce n’est pas du grand art, mais c’est divertissant, souvent généreux, et riche en idées visuelles. Pour qui aime la SF rétro, le film est très recommandable ; pour un spectateur cherchant complexité psychologique ou effets modernes, il pourra paraître daté. Mais en ce qui me concerne, Les Mercenaires de l'espace (1980) est une réussite relative : film modeste en moyens et ça se voit, mais ambitieux en intention.
Il transpose correctement la mécanique dramatique des sept protecteurs dans un space-opera pêchu, porté par une bande-son mémorable et un casting solide. Son principal intérêt aujourd’hui est historique et affectif : comprendre la façon dont le cinéma de genre à petit budget a répondu à la vague Star Wars, et savourer un cinéma de genre généreux et parfois kitsch.
ATREYU
LIEN SERA DISPO APRES UNE QUINZAINE DE COMS DE REMERCIEMENTS....
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