Fiche technique :
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Titre original : Psiconautas, los niños olvidados
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Réalisateurs : Alberto Vázquez et Pedro Rivero
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Année : 2015 (sortie festival), diffusé en salles en 2016
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Pays : Espagne
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Durée : 1h16 minutes
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Genre : Animation, drame, science-fiction
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Adaptation : du roman graphique d’Alberto Vázquez (2006)
Histoire
Dans un monde insulaire ravagé par une catastrophe écologique et industrielle, Birdboy, un adolescent oiseau, vit reclus dans une forêt. Il est poursuivi par les autorités qui pensent qu’il est dangereux. Pendant ce temps, Dinky, une jeune souris, décide de fuir cette île dévastée avec deux amis pour tenter de trouver un avenir meilleur ailleurs.
Le film suit leur périple et l’affrontement de chacun avec leurs traumatismes et cauchemars intérieurs...
Mon avis sur ce Diamant Brut de l'animation espagnole !
"Psiconautas" que j'avais découvert à l'Etrange Festival de Paris en 2015, est une fable animée dure, mélancolique et onirique, qui explore les thématiques du deuil, de la dépression, de l’abandon et de l’écologie dans un monde apocalyptique. Il s’adresse clairement à un public adulte, à travers une animation stylisée, minimaliste mais profondément puissante.
C’est une œuvre marquante et unique dans le paysage de l’animation européenne.
Ce qui m'a particulièrement marqué dans le film :
1. La Dérive écologique et industrielle
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L’île est polluée, désertée, sous surveillance policière, infestée de rats, symbole d’un effondrement du progrès.
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Critique explicite du capitalisme, de l’oubli des plus faibles, et de l’impact de l’industrie sur la nature.
2. Enfance sacrifiée
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Les protagonistes sont des adolescents ou enfants, livrés à eux-mêmes, abandonnés par les adultes (parents absents, morts, fous ou corrompus).
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Thème central de la fuite vers un ailleurs rêvé, mais sans idéalisme : les obstacles sont nombreux, la souffrance omniprésente.
3. Addiction et psyché
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Birdboy consomme des drogues pour maîtriser un démon intérieur (métaphore de la dépression, du traumatisme ou de la schizophrénie).
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L’univers mental du personnage est labyrinthique, rempli d’oiseaux morts, de souvenirs, de voix… on flirte avec le surréalisme cauchemardesque.
4. La quête de rédemption et de liberté
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Chaque personnage tente de fuir ou de survivre, dans un monde qui les condamne. La fin du film est ambivalente : la liberté est-elle réelle ou fantasmée ?
La morale de "Psiconautas", je préfère vous avertir est profondément tragique, mais teintée d’une lueur d’espoir : même au cœur d’un monde en ruine, la résistance intérieure et le rêve d’un ailleurs restent possibles. Le film nous rappelle que, dans une société abandonnée à la violence, à la solitude et à la destruction, l’imaginaire, l’amitié et la volonté de partir peuvent devenir des actes de survie, voire de rébellion.
Chaque personnage porte en lui un traumatisme, une blessure, ou une cicatrice psychologique. Mais ce n’est pas tant leur douleur qui les définit que leur capacité à espérer autre chose, à se battre malgré tout. Le monde extérieur est figé dans l’échec et le chaos, mais le monde intérieur (le phare, le jardin secret, les rêves de fuite) représente une forme de résilience mentale et un appel à ne pas renoncer à sa propre lumière, même si tout semble perdu.
En somme, la morale du film pourrait se formuler ainsi :
« Ce n’est pas l’état du monde qui condamne un individu, mais l’abandon de son propre imaginaire et de sa volonté de vivre autrement. »
Une vision sombre mais lucide, qui s'adresse directement à ceux qui ont grandi dans des environnements hostiles, et qui cherchent encore une issue, une liberté ou une reconstruction....
Ne le manquez surtout pas !
HD 1080p light VOSTFR :
https://1fichier.com/?4y7izn4h2pqbuf78ozcj
Merci infiniment, j'ai l'impression que ce film va beaucoup me toucher car le descriptif me renvoie à mon histoire personnelle !
RépondreSupprimerMerci pour la découverte.
RépondreSupprimerJ'avais loupé le post. Merci pour ce dessin animé qui a l'air très intéressant.
RépondreSupprimerSuper 👍👍👍
RépondreSupprimerMerci !
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